who lives, who dies, who tells your story
il fait toujours beau au-dessus des nuages
mais moi si j'étais un oiseau, j'irais danser sous l'orage
je traverserais les nuages comme le fait la lumière
j'écouterais sous la pluie, la symphonie des éclairs.
mention de décès et de maladie.- ébauche:
fille à papa, maman a rejoint le ciel bien trop tôt, foutu maladie.
adolescence rythmée entre les cours, le boulot de papa et l'appartement.
karting comme seconde maison, doux rêve du paternel,
construit de ses mains, porté à bout de bras,
fréquenté par les habitués, les petits nouveaux et les gens de passage.
rêve de reprendre les rennes quand elle sera plus grande,
mais passe déjà le plus clair de son temps là bas.
quand ses copines allaient faire du shopping, elle préférait :
nettoyer les karts, mettre en ordre les pistes, accueillir les clients, routine qu'elle apprécie.
puis il est arrivé,
a tout chamboulé,
passionné comme le paternel,
il a rapidement fait partie de la famille,
devenu binôme, complice, ami.
sentiment d'adolescence qui évolue,
premier baiser échangé dans un virage de la piste.
(ellipse temporelle)puis il est partit,
aussi vite qu'il est venu,
sans laisser de mots,
sans laisser d'adresse,
disparu, coeur en miette.
(ellipse temporelle)papa a rejoint maman,
seule, elle est toute seule,
plus de karting, laissé à l'abandon,
mis en hypothèque pour payer les dettes,
tout son monde qui s'écroule.
(ellipse temporelle)bonjour, un latte s'il vous plaît.voix qui résonne à son oreille,
familière, plus mature.
yeux qui se lève,
il est là, il est de retour
comme un mirage.
il était une fois une jeune fille passionnée, ayant perdue sa maman bien trop jeune des suites d'une longue maladie, elle avait comme point d'attache, comme pilier, comme héros, un père aimant et courageux. papa avait un rêve, devenir propriétaire d'un karting, ce fut chose faite, et celest' allait y passer le plus clair de son temps. son adolescence était rythmée par la routine bus - lycée - karting - devoir, et le lendemain, on prenait les mêmes pour recommencer. le karting était sa safe place, l'endroit où elle oubliait tout ses soucis du quotidien, comme une bulle où rien ni personne ne pouvait lui faire de mal. quand les jeunes de son âge priorisaient des loisirs plus communs, elle, s'enthousiasmait à nettoyer les karts, mettre en ordre les pistes, accueillir les clients, rituel qu'elle appréciait. celestina a à son tour un rêve, reprendre le karting après son paternel, faire vivre à l'infini cet endroit où elle a tellement de souvenirs.
puis le voilà, entrant dans sa vie comme une tornade qui chamboule tout sur son passage, rapidement apprivoisé, elle était émerveillée dés qu'il entrait dans la pièce, dés qu'il ouvrait la bouche, il l'a faisait rire avec ses blagues idiotes, sourire avec ses mots réconfortants, rêver quand il lui parlait avec passion de son amour pour les sports automobiles. et le père de celestina voyait en lui le petit gars qu'il était jadis, fougueux, ambitieux. à eux deux, celestina et lui formaient le binôme idéal, et si il a très vite trouvé sa place dans l'entreprise et dans la famille, le coeur de celest' battait autrement pour lui. premier baiser échangé dans un virage, amour adolescent, timide mais tellement véritable. et puis, quelques mois après, du jour au lendemain
il est partit, sans laisser de mot, sans laisser d'adresse, mais laissant derrière lui le vide de sa présence et le coeur brisé d'une jeune fille amoureuse.
quelques années sont passées et la maladie est repassée chez les montoya, papa a rejoint maman, laissant celestina seule et effondrée. karting laissé à l'abandon, mise en hypothèque obligatoire pour combler les dettes et les frais médicaux. rêve détruit, comme un château de cartes en pleine tempête. c'est son monde ici qui s'écroule, toute seule, elle doit se débrouiller, remonter la pente, sortir la tête de l'eau. employée dans un coffee-shop depuis l'hospitalisation de son père, pas le job de ses rêves, mais il faut manger, payer les factures, l'essence et mettre de côté pour un jour, espérer récupérer le lieu qui lui manque tant. elle n'y est pas retournée depuis, par peur, peur de faire face à tout ses échecs et ses pertes, peur de se prendre une claque de souvenir en pleine tête.
bonjour, un latte s'il vous plaît, voix familière, même si plus mature, regard qui lentement se déplace sur le client, choc, yeux dans les yeux ils se scrutent et ils comprennent l'un comme l'autre. face à un fantôme du passé, elle lâche tout et s'en va pleurer dans la réserve, prend ça comme une provocation, il est de retour après l'avoir abandonnée.
FORMULAIRE CRÉÉ PAR ICE AND FIRE. (2022)